C’est à 12 ans qu’Eliot Madelaine a commencé à sculpter avec du métal. Un matériau qui passionne ce jeune de Tinchebray-Bocage. Celui qui intégrera bientôt les Beaux-Arts partage son art sur son profil Instagram : @_Griffenfer_.

Par Johan BESCOND, publié le 05/09/19 à 11h09.


De la magie à la sculpture, le raccourci ne saute pas immédiatement aux yeux. Et pourtant : « Un jour, j’ai imaginé un tour qui nécessitait le recours à un gimmick, un objet truqué, se rappelle Eliot Madelaine. Il devait avoir les propriétés et la résistance du métal. J’ai dû le souder et le forger. Ça m’a plu. »

L’histoire ne dit pas si le tour de magie a fonctionné. En revanche, depuis ce jour-là, l’apprenti magicien originaire de Tinchebray-Bocage s’est pris de passion pour la sculpture. Et un matériau, qu’il manipule depuis l’âge de 12 ans dans son petit atelier installé chez ses parents : « Le métal est une matière extrêmement vivante, assure le jeune homme, aujourd’hui âgé de 18 ans. J’avais essayé de sculpter sur du bois, de la pierre, mais rien n’était aussi polyvalent. On fait ce qu’on veut avec le métal. »

Les réseaux sociaux comme vitrine

Pour partager ses œuvres, l’artiste Ornais s’est créé un compte sur le réseau Instagram : @_Griffenfer_. Un peu plus de 300 abonnés découvrent régulièrement ses dernières productions. Dragon, Panthère, lion poisson, ou encore « l’Hyppocheval, qui incarne la douceur. Je veux transmettre des émotions à travers la matière. Le dragon représente la colère. La panthère ? La sagesse. »

Son style est plutôt figuratif : « J’aime l’univers fantastique, les bestiaires imaginaires. Le domaine dans lequel je vais le plus exceller, c’est la déconstruction de la physiologie humaine : caricaturer le corps. Un peu comme ce que réalise le réalisateur de films Tim Burton dans ses dessins. Ensuite, ça dépend de la matière que j’ai à ma disposition. Mais j’aime créer des sculptures un peu monumentales. »

Un art fait de bric et de broc

Celles-ci sont toutes réalisées à l’aide de matériaux de récupération, rien ne se perd, tout se récupère. Il y a un côté écolo. Même si ce n’est pas de « l’artivisme » (forme d’activisme dans l’art, N.D.L.R.). »

Au lycée, pour comprendre « les propriétés, le langage du métal », Eliot a choisi de s’inscrire en filière chaudronnerie. Histoire de parfaire ses fondamentaux. Ce qui lui permet désormais de se faire un peu d’argent de poche pour financer sa passion. Grâce à des créations plus « pratiques » : « Il m’arrive de forger des portails pour des particuliers par exemple, des luminaires, annonce le Tinchebrayen. J’ai pu en réaliser un pour 2 000 €. » Ses sculptures artistiques en revanche ne sont pas proposées à la vente : « C’est ma vitrine. »

Le bac pro désormais en poche, il va bientôt déménager à Angers, dans le Maine-et-Loire. Direction l’école des Beaux-arts et la licence plasticien. Et qui sait ? À l’avenir, un artiste venu de Tinchebray Bocage sera peut-être un jour exposé dans les musées du monde entier.

Catégories : Presse

1 commentaire

hartemann · 2 décembre 2024 à 23h12

très contente d’avoir choisir nos fleurs. et de lui avoir soumis une idée pour une nouvelle fleur. il est très ouvert à la nouveauté. vraiment allez y .

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